P I X A R 's R O O M

 

Si 2006 a été une année riche en films d'animation, 2007 aura été plus animé que jamais. Entre raz-de-marée et flops, les spectateurs n'ont eu que l'embarras du choix. Revue d'une année très cartoon.

Le début de l'année a été marqué par le retour des Tortues Ninjas dans un film d'animation en 3D réalisé par les studios , TMNT. Les amphibiens rencontrent le succès dès le jour de sortie et se sont installées directement à la tête du box-office américain. De quoi réjouir le distributeur Warner. Chez Sony, on est un moins enthousiastes devant les chiffres de Surf's Up (Les Rois de la Glisse), qui est pourtant un film original et visuellement très joli. Le public en a peut-être assez des pingouins animés après Madagascar et Happy Feet. Au rayon des déceptions, la deuxième incursion de Disney dans la 3D sans Pixar s'en sort mieux que Chicken Little. Mais les Robinson ne dépasseront pas la barre des 100 millions de dollars de recette aux USA. En France, le retour de Lucky Luke au cinéma ne convainc pas les foules dans Tous à l'Ouest. Les productions asiatiques comme le nouveau Ghibli, Les Contes de Terremer, ou le très coté en critique, Amer Beton ne transcendent pourtant pas le public. Nocturna, la production animée européenne aux inspirations très Tim Burton, ne trouve pas non plus son public.


De gauche à droite : TMNT, Les Rois de la Glisse, Bienvenue chez les Robinson et Amer Beton.

Dreamworks se frottent les mains, avec Bee Movie, toujours dans les salles, qui remporte un succès honorable. Mais qui n'est rien comparé au raz-de-marée Shrek Le Troisième. La troisième aventure de l'ogre vert, pourtant boudé par la critique, accumulera plus de 700 millions de recettes dans le monde entier. Pas très loin derrière, le petit chef de Pixar atteint les 615 millions de dollars de recettes. Un nouveau succès, porté par les critiques élogieuses et l'excellent bouche à oreille autour de Ratatouille. L'incursion des Simpson sur le grand écran est un triomphe. Avec plus de 500 millions de dollars de recettes, Homer et sa famille peuvent se payer des cargaisons de donuts. Quant à Robert Zemeckis et son nouveau joujou de performance Capture, La Légende de Beowulf, il se paye le luxe de rapporter 180 millions de billets verts à travers le globe.


De gauche à droite : Ratatouille, Les Simpson le film, Shrek le Troisième et Bee Movie.

La 2D a l'air donc de bien se porter en 2007 grâce à la bonne performance des Simpson, et cela se confirme avec le succès français de Persepolis. Le film de Marjanne Astrapi dépasse facilement le million d'entrée grâce au bouche à oreille excellent. Il Etait Une Fois marque le retour de Disney au conte de fée et à l'animation traditionnel. Le début du film état entièrement en animation 2D. Les critiques sont très bonnes et le public suit en masse. Encore dans les salles, le film a ramassé près de 150 millions de dollars de recettes dans le monde.


Persepolis et Il Etait Une Fois.

2007 confirmera le statut de l'animation devenue incontournable sur le grand écran. Les chiffres de Shrek 3 et Ratatouille figurent parmi les meilleurs tous genres confondus de cette année au niveau international, aux côtés de Pirates des Caraïbes 3 et Spiderman 3. Le succès remporté par Persepolis, Les Simpson ou encore Il Etait Une Fois marque le grand retour de l'animation traditionnel en 2D, jusqu'alors rejetée par les studios au dépens de l'image de synthèse. C'est une période excitante pour les amateurs d'animation. La 3D se perfectionne et devient moins impersonnelle, comme l'a prouvé Ratatouille de Brad Bird ou encore Les Rois de la Glisse. Tandis que la 2D revient doucement mais sûrement sur le devant de la scène, Disney prépare d'ailleurs The Princess and the Frog, conte de fée qui mettra en scène une princesse black en 2 dimensions.

 

2007 illustre parfaitement le credo des studios PIXAR que John Lasseter ne cesse de répéter : " Peu importe le médium, 2D ou 3D, l'essentiel réside dans l'histoire et ses personnages ".

 

Rédigé par Kinoo - photos copyright Disney-PIXAR sauf mentions spéciales.