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Fiche
Technique: Titre
original: CARS Réalisateur: John Lasseter Musique:
Randy Newman Année de Production: 2005 Date de sortie:
9 juin 2006 (USA) -14 juin 2006 (France) Casting vocal sélectif:
rôles |
VO |
VF |
Flash
McQueen | Owen
Wilson | Guillaume
Canet |
Doc Hudson
| Paul
Newman | Bernard-Pierre
Donnadieu |
Sally |
Bonnie
Hunt | Cécile
de France |
Mack
| John
Ratzemberg | |
Ramone |
Cheech
Marin | |
Chick
Hicks | Mickael
Keaton | Samuel
LeBihan | |
Synopsis: Lightning
McQueen, une splendide voiture de course toute neuve promise au succès, découvre
que dans la vie, ce n'est pas de franchir la ligne d'arrivée qui compte, mais
le parcours que l'on a suivi. Parti pour participer à la prestigieuse Piston Cup,
il atterrit suite à une déviation dans la petite ville tranquille de Radiator
Springs, sur la Route 66. McQueen va apprendre à connaître Sally (une élégante
Porsche 2002), Doc Hudson (une Hudson Hornet 1951 au passé mystérieux), et Mater
(une dépanneuse rouillée mais à qui on peut faire confiance). Ils vont l'aider
à découvrir qu'il y a des choses plus importantes que les trophées, la gloire
et les sponsors... 
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Critique: "Qui
aurez cru qu'autant d'émotions puissent se dégager de personnages
fait d'amâts de ferrailles? " Le
moins que l'on puisse dire c'est que le dernier Pixar était attendu au
tournant. Après six films qui ont tous été des succès
aussi bien critiques que commerciaux, Cars se devait de continuer à perpétuer
ce parcours sans fautes. C'était pas gagner d'avance, les premiers teasers
avaient engendré un buzz plutôt décevant comparé aux
précédents films et le thème automobile ne faisait rêver
que les passionnés de sport mécanique. Et bien force est de
constater que John Lasseter a relevé le défi. De retour aux commandes
de réalisateur, il s'est attaqué à des thèmes qui
lui sont chers, puisqu'il a entreprit un long voyage traversant les États-Unis
avec sa femme et ses 5 fils sur la Route 66 pour renouer les liens avec ces derniers
et de ne pas manquer la jeunesse de ses enfants suite à une remarque de
sa femme qui le trouvait trop impliqué dans son travail en réalisant
3 films coup sur coup (Toy Story, 1001 pattes et Toy Story 2.) , associés
à une de ses passions, les voitures, dont il collectionnait les répliques
miniatures Hot Wheels étant enfant. L'histoire
de Flash McQueen, jeune vedette du milieu des courses automobiles en pleine gloire
et promu à un avenir rempli de paillettes et de sponsors prestigieux, se
retrouvent coincer dans la bourgade de Radiator Springs sur la Route 66. Au contact
des habitants singuliers du village, il apprendra où se trouvent les vraies
valeurs de la vie. Techniquement parfait en tout point, le film est une invitation
au voyage aux sensations d'évasions garanties. Les décors désertiques
aux formes rappelant les courbes automobiles fourmillent de détails et
sont visuellement époustouflants. On avait déjà été
surpris par les progrès dans le domaine sur les environnements des Indestructibles
avec l'île de Syndrome et sa jungle, Cars relève la barre un cran
plus haut encore. L'animation est comme à l'accoutumée avec les
productions Pixar, irréprochables. Les voitures possèdent des carrosseries
luisantes, possédants chacune leurs propres textures, les reflets sur les
capots sont saisissants de réalisme. Ce réalisme se mélangent
à l'humanisation des autos très efficace, en plaçant les
yeux des personnages sur leur pare-brise et non à la place des phares,
les animateurs ont ainsi pu leur donner un maximum d'expressivité. |
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Les différentes phases
de la réalisation d'un plan du film.

Croquis préparatoire
pour le personnage de Martin et sa version finalisée
Fillmore
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Du côté du scénario, l'histoire regorge de personnages dont
chacun a bénéficié d'un soin particulier dans le développement
de leur personnalité. Le héros égocentré y côtoie
une camionnette déjanté mais touchante de simplicité, une
Porshe bimbo au grand coeur, une Fiat italienne fan de Ferrari, une ex-Jeep militaire
aux relents patriotiques ou encore une fourgonnette hippie adepte de l'essence
biologique. Un melting pot de personnalités auxquelles on a aucune peine
à s'attacher rapidement. Le thème du film qui veut mettre l'accent
sur le fait que les choses les plus simples sont la vraie richesse dans une vie
et pas tout le temps les sirènes de la gloire, est habilement abordé
via le destin de Radiator Springs et de ses habitants. On se surprend à
éprouver des émotions vraiment touchantes, à s'identifier
aux personnages qui ne sont en fait que des amats de ferrailles! Mais après
tout, est-ce vraiment surprenant de la part du studio qui a débuté
en donnant la vie à une lampe de bureau?
Le film nécessite à coups sûrs des visions multiples
tellement il est riche en détails et trouvailles inventives jouissives.
Se situant dans un univers entièrement rempli de voitures et autres créatures
mécaniques, des détails tels que l'architecture (Un motel en forme
de cônes) , la végétation (les fleurs rappelant les pneus),
la faune (les coccinelles et les vaches dans leurs versions mécaniques)
ou les paysages (formations rocheuses) prennent une toute autre dimension, on
pourrait mettre le film en pause sur un plan et s'attarder longtemps sur la richesse
de son contenu. Vous vous amuserez à traquer les moindres clins d'oeil
au monde automobile ou aux autres films de Pixar, entres autres surveillez les
apparitions des oiseaux déjantés du court-métrage "For
the Birds" ou la camionnette de Pizza Planet de la saga Toy Story.
Bref,
on sent la passion que John Lasseter derrière le film, l'envie de la faire
partager sans toutefois nous l'imposer se ressent via le soucis du moindre détail,
les courses automobiles sont rendus de manière tellement efficaces qu'elles
cloueront même à leurs sièges les spectateurs non fans de
sport mécanique. Combinant une histoire béton, des personnages irrésistibles
et une technique irréprochable, le cru Pixar 2006 est une vraie réussite
qui aborde des thèmes vraiment matures de façon habile et qui comblera
à coups sûr le public. Et n'oubliez surtout pas de rester jusqu'à
la fin du générique, qui est tout bonnement hilarant! |
Quelques
infos à propos de CARS:
L’histoire
de CARS, QUATRE ROUES touche John Lasseter de près à titre personnel. Il
a grandi à Los Angeles, et lorsqu’il était enfant, il aimait aller chez le concessionnaire
Chevrolet où son père dirigeait le service des pièces détachées. Il a lui-même
travaillé aux stocks dès qu’il a eu 16 ans. Il se souvient : « J’ai toujours adoré
les voitures. Je dois avoir dans les veines un mélange de dessins animés Disney
et d’huile de moteur… Aujourd’hui, j’ai enfin réussi à réunir mes deux passions
: les voitures et l’animation. Lorsque Joe Ranft et moi avons commencé à parler
de ce projet en 1998, nous savions déjà que nous voulions créer une aventure dont
les héros seraient des voitures. A peu près à la même époque, nous avons vu un
documentaire, « Divided Highways », qui avait pour sujet une autoroute inter-états
et la manière dont sa construction avait affecté les petites villes. Nous avons
été émus par ce documentaire et avons commencé à songer à ce que cela devait être
de vivre dans ces lieux que le passage de l’autoroute avait plongés dans l’oubli.
C’est là que nous avons vraiment entamé nos recherches sur la Route 66. » Durant
l’été 2000, la femme de John Lasseter, Nancy, l’a convaincu de prendre des vacances
bien méritées. Toute la famille s’est embarquée à bord d’un camping-car, et est
partie pour deux mois sur les petites routes, loin des grands axes, entre le Pacifique
et l’Atlantique. John Lasseter raconte : « Lorsque je suis rentré, j’avais resserré
les liens avec ma famille, nous étions plus proches que jamais. J’ai soudain réalisé
que je savais de quoi allait parler notre film… J’ai découvert que le parcours
que l’on fait dans la vie contient sa propre récompense. C’est formidable de réussir
à faire des choses, mais quand vous y parvenez, vous voulez avoir vos amis et
votre famille avec vous pour fêter ça… Joe a aimé cette idée et notre histoire
a vraiment commencé à prendre forme. Notre héros, Flash McQueen, ne s’intéresse
qu’à une seule chose : être le plus rapide. Rien d’autre ne compte pour lui que
sa victoire au championnat. C’était le personnage idéal pour qu’on le force à
ralentir, comme moi j’ai dû le faire pour mon périple en camping-car. Pour la
première fois de ma carrière, j’ai levé le pied, et c’était extraordinaire.
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Rock Café sur la Route
66
Les histoires
des films que nous faisons chez Pixar viennent toujours du cœur. Elles naissent
de choses personnelles, de choses qui comptent pour nous et nous émeuvent. C’est
cela qui leur apporte leur richesse d’émotion et leur donne un véritable sens.
» En 2001, John Lasseter, Joe Ranft, la productrice Darla Anderson, les créateurs
des décors Bob Pauley et Bill Cone, et plusieurs autres membres clés de l’équipe
de production se sont rendus à Oklahoma City. 
Michael Wallis à gauche.
De
là, ils sont partis dans quatre Cadillac blanches pour un voyage de neuf jours
sur la Route 66. L’historien et écrivain Michael Wallis a dirigé cette petite
expédition, leur a fait découvrir les lieux et présenté les gens qui rendent cette
route si spéciale. A chaque étape du trajet, l’équipe a d’abord observé la « patine
» des villes, et la richesse des textures et des couleurs. Ils ont étudié les
publicités peintes sur les côtés des bâtiments, passées par les intempéries ou
recouvertes en partie. Ils ont observé les formations rocheuses et les nuages,
la végétation, tout ce qui fait l’univers de ces petites villes à l’écart des
grandes routes. tiré
du dossier de presse - photos Route66News. |
Le
saviez-vous? Les clins d'oeil.
- Les pneus de Flash portent
la marque Lightyear. Ce choix est un double clin d'oeil, d'une part à la célèbre
marque Goodyear et d'autre part au personnage Buzz L'Eclair (Lightyear en version
originale) de Toy Story.
- Le
numéro que portait Flash McQueen à l'origine était le 57, représentant l'année
de naissance de John Lasseter. Il a cependant été remplacé par le numéro 95 en
référence à l'année de sortie du premier succès Pixar du réalisateur, Toy Story.
Plus à venir...
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Secrets:
- Saviez-vous qu'à
l'origine, les yeux des personnages de CARS devaient être positionnés
sur les phares avant des voitures? C'est en prenant inspiration sur un court-métrage
de Disney, Suzie le petit coupet bleu que John Lasseter a décidé
de mettre finalement les yeux sur le pare-brise, donnant un éventail beaucoup
plus conséquent d'émotions et garantissant un maximum d'expressivité.
- Hommage:
Joe Ranft, l'un des piliers des studios Pixar, scénariste et acteur dans
Cars, a trouvé la mort dans un accident de voiture au cours de l'été 2005. Son
partenaire, John Lasseter avec lequel il a collaboré sur Toy Story ou 1001 Pattes,
lui rend hommage en lui dédiant ce film via un très joli hommage dans le
générique avec un récapitulatif des personnages auxquels
il a prêté sa voix (Heimlich, Siffly, Jacques la crevette...).
- Hommage:
Le nom du personnage principal Flash (Lighting en version originale) McQueen est
un hommage rendu à Glenn McQueen, un animateur de Pixar décédé en 2002.
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Joe Ranft & Glenn McQueen
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Revues
de presse: Voici les échos critiques à la sortie du film
- Rolling Stone -
Grégory Alexandre : Lasseter tire un dessin-animé d'une exceptionnelle beauté
plastique, mélange de courbes scintillantes et de lignes d'horizons poudreuse.
(...) "Cars" est un film démodé. Sublimement démodé.
- Studio
Magazine - Patrice Fabre Barème : Lasseter récidive avec "Cars", le plus extraordinaire
de ses films à ce jour (...) Que vous ayez ou non le permis, vous allez adorer.
- Positif
- Gilles Ciment : C'est dans ce tendre portrait d'une bande de misfits, de
freaks, et de mavericks, dans cet appel à reconnaître la valeur humaine de ceux
que le société des grands axes routiers considère d'habitude comme des ploucs
(...), que Lasseter brille toujours.
- Mad
Movies - Arnaud Bordas: une fois de plus, le festin visuel est au rendez-vous,
"Cars" réussissant à nous rendre familière et évidente l'anthropomorphisation
d'un univers graphique (celui des voitures) qui ne l'était pas forcément sur le
papier (...), tout en offrant un spectacle d'une classe visuelle époustouflante
(...).
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